L’accès aux protections hygiéniques : pas encore automatique.

L’accès aux protections hygiéniques : pas encore automatique.

Acheter tes tampons ou tes serviettes hygiéniques, ça te semble être un geste évident. T’accompagne ta mère faire les courses, tu vas dans le rayon hygiène, tu prends le même paquet depuis que tu as eu tes premières règles et tu les fous dans le caddie, entre les tomates et le steack haché. La question ne se pose même pas ! Règles = protections hygiéniques, les deux vont de pairs. Pourtant, l’accès aux protections hygiéniques, c’est pas encore quelque chose d’automatique.

 

Dans de nombreux pays, des filles loupent les cours parce qu’elles ont leur règle. Pas forcément à cause des douleurs, mais parce qu’elles n’ont pas accès aux protections hygiéniques. Hallucinant ? Oui, ça l’est. Pourtant c’est le cas dans certains pays d’Afrique et dans certaines régions rurales. 1 fille sur 10 loupe l’école pour cette raison en Afrique subsaharienne et 30% des filles au Népal. Mais plus étonnant encore, ce phénomène est également présent au Royaume-Uni !

Certains enseignants de la ville de Leeds – troisième ville d’Angleterre, tout de même ! – ont remarqué que l’absentéisme régulier de leurs élèves était dû au fait qu’elles n’avaient pas accès aux protections hygiéniques. Elles restaient donc chez elle le temps de leur règle.

Que ce soit les tampons ou les serviettes hygiéniques, ils ont un coût pouvant atteindre 15 euros tous les mois. Si cela ne nous paraît pas grand-chose, cela représente un budget conséquent pour les familles pauvres, ce qui les empêche de s’en procurer. L’association Freedom4girls qui s’occupe d’envoyer tampons et serviettes dans certaines écoles en Afrique a été alertée. Selon la présidente “Ces cas dont nous entendons parler ne sont que la partie émergée de l’iceberg. » Et pour cause ! Les règles sont encore un sujet tabou.

On se souvient de la plateforme Instagram qui avait censuré une image parce qu’on voyait une fille dans un lit avec une tache de sang au niveau de l’entrejambe. Comme si c’était un zgeg en érection, comme si c’était un truc inapproprié. Cette photographie avait été prise pour choquer, pour montrer ce que tout le monde cherche à cacher.

On a encore tendance à dire que les règles, c’est sale. Okay, ce n’est peut-être pas le truc le plus ragoûtant du monde, pourtant on oublie surtout que c’est un truc qui existe depuis la nuit des temps ! C’est le cycle féminin et aucune d’entre nous n’y échappe. C’est pourquoi on ne devrait pas en avoir honte et on devrait pouvoir en parler. Parler du fait que ce qui est honteux, c’est que des femmes ne puissent pas avoir accès à ces serviettes hygiéniques.

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire