Comment faisait-on l’amour au temps des Romains ?

Comment faisait-on l’amour au temps des Romains ?

J’étais curieuse de savoir comment on faisait l’amour selon les différentes époques historiques depuis les hommes de Cro-Magnon. Est-ce que les choses ont évolué ou non ? Quelle perception avaient-ils de la sexualité à leur époque ? Comment ça se passait au lit ? Et la contraception dans tout ça ?

Pour continuer cette série sur « comment faisait-on l’amour avant » après les Grecs, on a été faire un coucou à leur voisin les Romains.

De nombreuses représentations ont été découvertes, mais elles n’étaient pas forcément le reflet de leur sexualité. C’est comme si l’on jugeait notre sexualité, aujourd’hui en France à travers Youporn. Les Romains étaient plus puritains qu’on peut le pense. À titre d’exemple, le sexe doit être pratiqué le soir sans lumière, seuls les libertins le pratiquaient de jour.

Ils étaient assez proches de la perception des Grecs sur le sujet de l’orientation sexuelle, sauf que pour les Romains, les relations sexuelles entre femmes étaient assez mal perçues puisque c’est un signe d’émancipation. Cela induit que la femme prend le rôle de l’homme, ce qui effraie la morale romaine. Ils étaient plus pudiques sur le sujet et n’en parlaient pas entre eux.

Les petits sexes étaient valorisés, car ils étaient un symbole de contrôle et de décence. Les grands pénis étant fascinants par l’horreur qu’ils provoquaient. Ainsi le dieu Priape, fils d’Aphrodite, est représenté sous la forme d’un nain avec un pénis disproportionné en perpétuelle érection. Lorsque de gros pénis étaient représentés dans des œuvres d’art, cela mettait en avant l’aspect grotesque, voire comique. Tu as certainement remarqué que toutes les statues grecques ont un petit pénis, eh bien il s’agit d’un idéal esthétique. On considère qu’un homme au sexe modeste est moins dirigé par ses passions et donc plus intelligent. L’amour était quant à lui mal perçu. Cela s’opposait à la maîtrise militaire. On considérait qu’un homme amoureux n’avait plus le contrôle de lui-même.

Les Romains fonctionnaient de façon très hiérarchisée, jusque dans le sexe : on distinguait le pénétré et le pénétrant. Le pénétrant était actif, puissant et symbolisait la conquête, le pénétré était le soumis, le faible et passif. Cette hiérarchie sexuelle est identique à celle de la vie de tous les jours. Un riche patricien pouvait pénétrer des esclaves ou citoyens de rang inférieur alors qu’il serait humiliant pour lui de se faire pénétrer.

Les hommes avaient tous les droits, ils pouvaient se donner autant de plaisirs qu’ils le voulaient, mais pas les femmes. Si elles trompaient leur mari, elles se faisaient bannir ou exécuter pour adultère.

La pratique du cunnilingus était strictement interdite et la fellation était mal vue. En revanche, la sodomie était quelque chose de fréquent. C’était, paraît-il, un moyen pour éviter les grossesses chez les femmes et notamment chez les prostituées. La femme prenait la place de l’homme en tant que pénétré.

Comme contraceptif, les Romains utilisaient l’ancêtre du préservatif : le gant de Vénus, qui est une vessie d’animal.

Malgré la période judéo-chrétienne qui a suivi, il faut savoir que notre civilisation est en grande partie inspirée de cette époque, tout comme notre vision du sexe. Les mœurs des Romains ont d’ailleurs connu un grand tournant 200 ans av. J.-C. où l’avortement, l’adultère, les enfants issus d’adultères et l’homosexualité étaient soudainement mal perçus. Le couple devait désormais être chastes et ne faire l’amour que pour procréer. Ce sont eux qui ont inventé les valeurs conjugales avant le mariage catholique.

Retrouvez-nous la semaine prochaine pour savoir comment on faisait l’amour au Moyen-Age.

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