Bon, avant tout, il y a le sexe… c’est-à-dire qu’on naît garçon, ou fille… C’est la première chose que les parents regardent à la naissance, ou même à l’échographie du deuxième trimestre de la grossesse. Un pénis, c’est un garçon, une vulve, c’est une fille. Jusque-là c’est assez simple, mais ça peut parfois se compliquer par la suite. Homo ou trans, c’est quoi la différence ?
Orientation sexuelle : homo ou hétéro ?
Dans la grande majorité des cas, les garçons sont attirés par les filles, et inversement. On appelle cela hétérosexualité, c’est-à-dire qu’on est attiré amoureusement et physiquement par les personnes de sexe opposé. Mais pour 3 à 7% des personnes, c’est l’inverse qui se produit, on appelle cela l’homosexualité (homo veut dire même, on est attiré par les personnes de même sexe).
Les personnes ayant des attirances homosexuelles n’ont pas de problème avec leur « identité de genre », c’est-à-dire avec le fait de se percevoir comme homme ou femme. Un homme ayant des attirances homosexuelles, même s’il est efféminé, vous dira qu’il est un homme avant tout. Une femme ayant des attirances homosexuelle, même avec un look à la garçonne, n’a aucun problème avec le fait qu’elle est une femme.
Trouble de genre : homme ou femme ?
Les personnes ayant des troubles de genre sont appelées personnes « transgenres ». Les hommes et les femmes transgenres ne se reconnaissent pas dans leur sexe d’origine, et ont la volonté d’être reconnus(es) dans le sexe opposé. Il s’agit d’un trouble vécu par une personne sur 30 000 en France et qui implique un réel bouleversement dans la perception que l’on peut avoir de soi, de son corps et de sa sexualité.
Imaginez que demain vous vous réveillez en décalage entre ce que vous ressentez à l’intérieur et votre apparence. Par exemple, une personne qui a toujours su qu’elle était un garçon, mais qui en se regardant dans le miroir voit un corps de fille. Il s’agit d’un trouble de l’identité, difficile à reconnaître et à accepter par la personne qui ne comprend plus son corps mais également par son entourage qui forcément s’arrête à ce qu’elle voit sans être capable de comprendre le réel traumatisme qu’est en train de vivre la personne concernée. Cette sensation est une grande souffrance qui peut s’aggraver au moment de la puberté où les caractéristiques masculines et féminines du corps s’accentuent. Il convient alors de consulter un psychologue qui pourra accompagner la personne vers des spécialistes de ce trouble.
Accepter l’autre tel qu’il est et ne pas essayer de le changer:
C’est toujours difficile de se mettre à la place des autres, mais on peut imaginer que tout ça n’est pas facile à vivre, parce qu’il y a toujours une phase d’acceptation de soi. Accompagné par les railleries des uns et des autres, l’acceptation de sa sexualité peut être un véritable enfer pendant l’adolescence. Mais sachez que si certains se moquent de vous, c’est souvent la seule réponse qu’ils ont eux-mêmes trouvée face au rejet, à la honte et aux moqueries auxquels ils ont été habitués depuis l’enfance.
Maintenant que tu es informé(e), tu auras un regard différent sur ces personnes. Et si tu es concerné(e), tu apprendras peu à peu à dire ce que tu vis sans honte, sans fierté, mais simplement, humblement, avec des mots justes. C’est la meilleure façon de se respecter soi-même et de se faire respecter des autres. Nous sommes tous différents, mais avons tous les mêmes besoins de respect, d’amour, d’amitié.