C’est quoi un « trans » ?
Ce mot est utilisé pour désigner les personnes qui ressentent un malaise et un sentiment d’inadéquation entre le genre qu’ils ressentent comme étant le leur (« je suis un homme ou je suis une femme ») et leur corps sexué (« j’ai un corps d’homme, j’ai un corps de femme »). Le terme exact pour désigner cette discordance, considérée jusque dans les années 2010 comme un trouble de la personnalité est la dysphorie de genre. Aujourd’hui en France, la dysphorie n’est plus considérée comme une maladie. Les moeurs évoluent et c’est tant mieux, car cela permet aux personnes transgenres de mieux s’accepter.
Est-ce fréquent ?
Les personnes qui ressentent cette discordance ont des histoires singulières : certaines vont jusqu’à demander un changement au niveau de leur corps et de leur carte d’identité (ce qui permet de les « comptabiliser »), d’autres non. Il est donc difficile voire impossible de donner des statistiques : certains parlent d’une personne sur cent et d’autres d’une personne sur mille.
La première journée internationale de visibilité transgenre s’est tenue le 31 mars 2009.
Comment se vit une personne transgenre ?
A la naissance, un sexe est obligatoirement assigné à l’enfant, en fonction de ses organes génitaux visibles (sauf cas très rare d’ambiguïté). Pourtant, certaines personnes au cours de la croissance peuvent avoir la sensation diffuse ou évidente que leur corps sexué est en opposition avec ce qu’ils sont réellement : « Je suis une femme, mais j’ai un corps d’homme», ou l’inverse. Cette pensée est souvent culpabilisante, et donc refoulée, c’est-à-dire étouffée par l’enfant, qui va s’adapter et répondre à ce que l’on attend qu’il soit. Mais la question « qui suis-je ? » continue souvent de le hanter. En devenant adulte, la personne ne peut plus ignorer cette part de lui qu’il redoute. Elle va alors s’autoriser à vivre cette part d’elle-même en apprenant à s’aimer telle qu’elle est, avec cette particularité. Certaines personnes décident de passer le pas de la transformation, impliquant opérations et traitements hormonaux.
Que faire si je me pose des questions ?
Pas de panique ni de précipitation. Le temps aide à discerner, à faire la lumière, à mieux se connaître soi-même. Si tu en ressens le besoin tu peux aller consulter un psychologue qui te permettra d’y voir plus clair. Tu peux également en parler à des personnes qui ont déjà traversé les mêmes épreuves, sur des forums par exemple, avec des blogueurs, cela te permettra de savoir que tu n’es pas le/la seul(e) et surtout que tu es soutenu(e).
Sache tout de même que chaque histoire est unique et il s’agit de faire ton propre chemin, pas de vouloir faire comme untel ou unetelle. Ce qui est certain, c’est que la transexualité necessite d’être ouvert et à l’écoute de soi, de ses aspirations les plus profondes, pour la personne directement concernée, autant que pour son entourage.
« L’important est que chaque personne soit considérée dans son intégrité d’être humain et accueillie comme telle, quel que soit son positionnement dans l’expression de son identité de genre. Bienveillance, développement de l’amour de la vie, l’amour de soi, l’amour des autres, se regarder avec amour, bonté et beauté. » encourage Loan, personne transgenre, pour aider à se réconcilier avec elles-mêmes et les autres.
