Rumiki, on pourrait presque croire le nom d’une nouvelle star du porno, parce que forcément les noms asiatiques ça fait mystérieux, exotiques, tout ça, tout ça. En fait, il s’agit d’une application de partage de vidéos sécurisées, principalement pensée pour les sextapes. Oui, vous avez bien entendu “sextapes”.
Les appareils photo dans nos téléphones portables, ça a au moins changé un truc dans nos vies : pouvoir s’envoyer des photos ou des vidéos en mode olé olé à son/sa chéri(e) et parfois même à des inconnus. Bah oui, un peu de folie quand même ! *second degré, merci* Et là, vous vous dites vive Snapchat ! Le compte à rebours, la photo qui s’efface façon message James Bond qui s’autodétruit. Ça nous donne l’impression d’être super puissants ! Sauf que Snapchat a oublié un truc pour sécuriser tout ça, pour que votre snap de 10 secondes ne se retrouve pas sur Facebook, ou sur Google Image : Le screenshot ! Ce fourbe ! C’est sûr, Snapchat ne serait jamais utilisé par James Bond. Vous imaginez ? Son message top secret se retrouverait entre les mains de l’ennemi en moins de 30 secondes chronos…
Okay vous êtes informé(e) que votre copain/copine a fait une capture d’écran, mais bon, il vous assure que c’est pour lui, aucune raison de s’inquiéter outre mesure… Trois mois plus tard, vous le larguez, il vous menace de diffuser vos 531 clichés que vous aviez envoyés pour satisfaire ses petits plaisirs solitaires. La honte, la culpabilité, les “pourquoi ?”, votre intimité menacée, mise à nue, salie… Bienvenue dans la terrible réalité du Revenge Porn. Game over, le jeu est terminé.
Kumiki est l’application qui a pensé à ce dangereux engrenage qu’on n’anticipe jamais quand on se dévoile à l’autre. En fait, cette appli n’est pas réservée exclusivement à cet usage. Vous pouvez envoyer une vidéo de votre chat si cela vous fait plaisir (le vrai hein ! Celui qui a 4 pattes et 2 oreilles, pas le… enfin vous avez compris), mais on ne va pas se mentir sur leur objectif.
Alors comment ça fonctionne ? T’envoies la vidéo de ton choix et pour pouvoir visionner celle-ci, les deux personnes doivent être okay. *joie ! Le consentement mutuel se délocalise dans la sphère virtuelle*. Celle qui l’envoie doit entrer une clé, tout comme celle qui la reçoit. Si l’un des deux ne la rentre pas ? Pas de vidéo. Et si vous changez d’avis ? Plus de vidéo. Il suffit qu’une des deux personnes supprime sa clé, pour que la vidéo disparaisse à tout jamais du téléphone des deux utilisateurs. Impossible donc que celle-ci se retrouve sur les réseaux car elle est cryptée.
Bon maintenant que vous savez tout ça, ce n’est pas une raison pour se dire qu’en rentrant chez vous ce soir, vous allez tester cette nouvelle application formidable. “Hey chéri, j’ai une surprise pour toi !” Non, non, non. Car a priori, même si la vidéo ne peut pas être enregistrée, personne n’a précisé si la fonction Screenshot était désactivée… Une capture au bon moment et hop ! Bienvenue dans le premier scénario.
Et pour rappel, le revenge porn est passible de 60 000 euros d’amende, on espère refroidir un peu les ardeurs des revencheurs !