Comparatif des différents moyens de contraception

Comparatif des différents moyens de contraception

Les moyens de contraception, on a souvent tendance à les limiter aux classiques : le préservatif ou la pilule. Pourtant, ils sont beaucoup plus nombreux et variés que ça ! On te propose un petit guide pour t’aider à te repérer entre les différentes protections qui existent.

 

Le préservatif

Le plus connu et le plus ancien des moyens de protection sexuelle. On estime que les Égyptiens s’en servaient déjà en 3 000 avant JC, et qu’ils étaient faits en boyaux de mouton. Heureusement, ceux de maintenant sont en latex ou en polyuréthane et lubrifiés pour permettre un meilleur confort pendant le rapport.

Les avantages :

Pas cher, trouvable dans toutes les pharmacies, en libre service dans les distributeurs publics, facile à utiliser, fiable à 98 % en utilisation parfaite, mais en utilisation courante en comprenant les erreurs d’utilisation à 85 %. Facile à utiliser. D’une manière générale, on te conseille de toujours en avoir à portée de main pendant tes rapports. C’est le seul moyen de contraception, avec le préservatif féminin, qui protège aussi des IST et MST.

Les inconvénients :

Il n’est pas très glamour à enfiler après s’être chauffé et les sensations sont parfois moins agréables que sans, mais c’est à moindre mal par rapport à tous ses avantages. Il peut craquer, mais si tu suis nos conseils, tu pourras limiter les facteurs risques.

 

La pilule

Sûrement le moyen de contraception le plus utilisé après le préservatif. Tu sais comment ça marche ; tu la prends tous les jours à heures fixes, et on estime qu’elle est efficace à 92 % en pratique.

Les avantages :

Si elle est bien prise, c’est vraiment une méthode sûre pour éviter la grossesse. Prendre un cachet tous les jours ce n’est pas sorcier si tu suis certaines astuces. Elle permet de réguler ton cycle et peut t’éviter d’avoir de l’acné.

Les inconvénients :

Ça dérègle un peu tout ton système hormonal. Une pilule, c’est un concentré d’agents actifs qui viennent modifier le fonctionnement naturel de ton corps. Regarde sur internet, de plus en plus de femmes témoignent des dégâts de la pilule sur leur corps. De plus, on évoque pas mal de risques de cancer du sein. Enfin, il faut quand même y pense tous les jours ! Un oubli et tu es exposée à un risque de grossesse non désirée.

 

Le spermicide

Déjà moins connu, il s’agit d’une substance qui, comme son nom l’indique, détruit les spermatozoïdes. En gros, ça neutralise le sperme. Cela s’applique en crème dans le vagin ou en ovule qui va se dissoudre et libérer l’agent qui neutralisera les spermatozoïdes.

Les avantages :

C’est assez discret, juste un produit à s’administrer dix minutes avant le rapport. Disons que c’est pratique et moins lourd qu’une pilule à prendre tous les jours. Petit bonus, ça peut même servir de lubrifiant !

Les inconvénients :

Ce n’est pas aussi sûr que la pilule et le préservatif, niveau protection contre la grossesse. Il y a entre 18 % et 29 % d’échec… Il est conseillé de l’utiliser en complément d’une autre contraception dite « barrière » comme le préservatif.

 

Le préservatif féminin

On en parle assez peu, et c’est dommage parce qu’il est pourtant bien pratique ! Le préservatif féminin se présente sous la forme d’une gaine de polyuréthane souple, avec un anneau à son ouverture et un autre à son extrémité close. Il s’insère dans le vagin, et forme comme une poche qui empêche tout contact entre le vagin et le pénis.

Les avantages :

Il peut être mis plusieurs heures avant le rapport, c’est pas mal si tu veux éviter l’interruption refroidissante « attend, faut mettre la capote ». Il est aussi le seul avec le condom à être capable de protéger des IST. Enfin, le mec n’a pas besoin de se retirer tout de suite après l’éjaculation, comme il est censé le faire avec le condom. Ça évite d’avoir à se grouiller quand on est encore dans les vapes.

Les inconvénients :

Il coûte plus cher que le condom ; environ 8 euros la boîte de trois. Il n’est pas non plus aussi simple d’usage que le condom, il est conseillé de s’entraîner à le mettre au moins une fois avant de l’utiliser pour un rapport. Sa fiabilité est de plus de 95 % bien utilisé, mais dans les faits cette fiabilité est de 79 % en raison du nombre conséquent d’erreurs dues à la mauvaise pose du préservatif.

 

L’implant

Étrangement, c’est aussi l’un des modes de contraception les moins évoqués quand on parle d’éviter une grossesse. Pourtant, il a beaucoup d’avantages. Il ressemble à une allumette qu’on t’insère sous la peau lors d’un rendez-vous rapide dans un centre. Après la pose, il diffuse directement dans ton sang une hormone qui stoppe le cycle ovulatoire.

Les avantages :

Ils sont nombreux ! L’implant se pose en quelques minutes, il ne nécessite aucun entretien ou suivi, et il est efficace à plus de 99 % pendant trois ans. Pas mal ! Il n’est pas visible une fois installé et quand tu le retires, tu peux directement le remplacer par autre implant. C’est vraiment un bon deal si tu veux éviter la grossesse. Il peut même couper les règles : le rêve !

Les inconvénients :

Il coûte environ 110 euros. Mais la somme est remboursée à 65 %, voire plus selon ta mutuelle. Ensuite, il peut entraîner au début un certain dérèglement hormonal. Concernant les effets, ils dépendent de la prédisposition de chaque femme : tu peux avoir des poussées d’acné ou une prise de poids. Les règles peuvent être plus longues, plus courtes ou plus abondantes, voire les supprimer complètement pour certaines.

On te la pose à l’aide d’une aiguille. Ça peut faire flipper, mais grâce au patch anesthésiant prescrit avec l’implant, tu n’es pas censée avoir mal.

 

Le stérilet

C’est un petit T en plastique de 3,5 cm. Il peut soit être recouvert de cuivre, qui rend les spermatozoïdes inactifs (DIU au cuivre), soit diffuser des hormones qui empêchent la nidation (DIU hormonal). Il doit être posé par un médecin ou une infirmière.

Les avantages :

Comme l’implant, il est efficace à plus de 99 %, et ne nécessite pas de soin particulier. Comme c’est un médecin qui le pose, il n’y a pas de risque de mauvaise installation. Ensuite, il peut durer de quatre à 10 ans selon les modèles. Un autre gros avantage ; s’il est en cuivre, le stérilet ne contient aucune hormone, et ne va pas bouleverser ton fonctionnement hormonal comme peuvent le faire la pilule ou l’implant. Enfin, il ne coûte qu’une trentaine d’euros, remboursés à 65 % par la Sécu.

Les inconvénients :

S’il est en cuivre, il peut allonger la durée des règles surtout si elles sont habituellement abondantes et longues. Ensuite, il nécessite d’être posé par un professionnel de la santé, et tous les médecins traitants ne le font pas. Il vaut mieux prendre rendez-vous avec son gynécologue. Comme l’implant, il peut provoquer des effets indésirables selon les femmes. La pose et le retrait sont délicats et peuvent être un peu douloureux.

 

Le patch

Le patch, c’est un petit carré adhésif que tu colles sur ton corps et qui envoie une dose d’hormones pendant une semaine avant de devoir être changé. Tu l’achètes en pharmacie, par pack de trois, tu en mets un par semaine et rien du tout la quatrième. C’est plutôt une bonne formule si tu cherches une alternative à la pilule.

Les avantages :

Efficace à 99 % en utilisation parfaite, 91 % dans les autres cas ! Il est discret, pas contraignant, pour une boîte de trois qui te fera un mois, tu en auras pour une quinzaine d’euros. Tu peux te le mettre toi-même, et après ça plus besoin d’y penser.

Les inconvénients :

Il faut se le faire prescrire par un médecin ou un gynécologue. Ensuite, il faut faire attention à le poser correctement. On ne peut pas le placer n’importe où, comme près du sein par exemple. Le plus courant est de le coller derrière l’épaule, ou dans le bas du dos. En dehors de ça, il reste visible sur la peau, ce qui peut gêner le partenaire, et comporte les mêmes effets secondaires que la pilule. Le principal risque, c’est qu’il puisse se décoller, mais tu as quand même 24 h pour t’en rendre compte.

 

La cape cervicale

Celui-là, il y a beaucoup de chances que tu n’en aies carrément jamais entendu parlé. Et pour cause, on ne l’évoque que très peu. Rien que le nom, on dirait plus un genre de bonnet plutôt qu’un moyen de contraception… La cape cervicale se glisse dans le vagin, jusqu’à l’entrée du col de l’utérus et empêche les spermatozoïdes de passer en créant une barrière. On l’utilise en combinaison avec le spermicide.

Les avantages :

La cape cervicale peut se mettre au moment du rapport, ou deux heures avant. Ensuite, c’est réutilisable ! On peut laver la cape cervicale et s’en servir ensuite. Elle coûte entre 7 et 19 euros en pharmacie.

Les inconvénients :

On parle de 91 % d’efficacité en cas d’utilisation parfaite, et seulement 84 % en utilisation courante… C’est très peu ! La cape cervicale est déconseillée pour les femmes ayant déjà eu des enfants, car elle couvre moins bien le col de l’utérus. Sa fiabilité baisse à 68%.

 

Anneau contraceptif

Alors là pareil, on n’est pas face à quelque chose de très connu. C’est un anneau en plastique souple qui contient des hormones pour empêcher la grossesse. Il s’insère au fond du vagin, et on le change toutes les trois semaines pour que les règles aient lieu. L’anneau est efficace à 99,7 % en cas d’utilisation parfaite, mais plutôt autour de 90 % dans les faits.

Les avantages :

C’est moins contraignant d’avoir à changer un anneau toutes les trois semaines plutôt que de prendre sa pilule tous les jours. Au moins, tu n’as pas à t’inquiéter d’avoir oublié ton cacheton. On le porte en permanence, on ne le sent pas, pas besoin de s’en occuper !

Les inconvénients :

Il comporte les mêmes effets secondaires que la pilule puisqu’il utilise les mêmes hormones que celle-ci. Ensuite, il faut savoir que c’est un moyen de contraception qui s’utilise quand les autres moyens ne peuvent pas être utilisés. Il peut gêner pendant le rapport, 2 femmes sur 10 et 3 hommes sur 10 disent le ressentir pendant le rapport sexuel. Enfin, il doit être prescrit par un gynécologue ou un médecin, coûte environ 16 euros par mois et n’est pas remboursé.

 

Contraceptifs injectables

Les contraceptifs injectables, c’est comme son nom l’indique une injection de progestatifs de synthèse. Il faut se le faire injecter par une infirmière ou un médecin grâce à une piqûre. Les substances sont actives pendant 12 semaines, soit environ trois mois. Ensuite, il faut prendre un nouveau rendez-vous pour se le faire réinjecter. C’est une méthode qui ne peut être prescrite que si la femme ne peut utiliser une autre méthode.

Les avantages :

Efficace à 99,7 %, et sans marge d’erreur puisque c’est un agent actif directement envoyé dans le corps.

Les inconvénients :

Comme pour la pilule ou l’anneau vaginal, il comporte des effets secondaires et dans ce cas impossible d’arrêter la contraception, il faut attendre que les effets se dissipent. Il n’est pas accessible à n’importe qui et est déconseillé dans de nombreux cas (diabètes, cancer du sein, obésité, tabagisme/alcoolisme…)

 

La contraception naturelle

La contraception naturelle, c’est une alternative aux méthodes évoquées au-dessus. Elle ne nécessite aucun matériel, et demande seulement d’être à l’écoute de son corps. On parle de contraception naturelle pour toutes les méthodes qui visent à éviter une grossesse sans recourir à la technologie médicale. Il peut s’agir d’observer ses glaires cervicales, de prendre sa température ou de mieux connaître son cycle menstruel pour en déduire ses périodes de fertilité. Il existe plusieurs méthodes, mais la plus efficace est la méthode Billings.

Les avantages :

Pas d’hormones, pas de substance de synthèse ! Donc pas d’effets secondaires ! C’est déjà pas mal ! Ensuite, c’est gratuit. Tu n’as besoin d’aucun matériel particulier. N’importe qui peut les employer. Permet à la femme de vivre au rythme de son cycle.

Les inconvénients :

On ne va pas se cacher que l’efficacité est assez variable. Pour la technique du retrait, il faut que le mec soit complètement capable de se contrôler pour se retirer à temps… Au moment où c’est le plus difficile ! Ensuite concernant les autres méthodes naturelles (température, glaire cervicale, billings), cela demande un suivi quotidien. Les jours fertiles, sont les jours interdits pour avoir des rapports. Il est important de se faire accompagner par des professionnels avant de se lancer.

 

La stérilisation contraceptive

Dans le cas où l’on souhaite ne jamais avoir d’enfant, il est possible de se faire stériliser. Il s’agit de la vasectomie pour les hommes, à savoir la rupture des canaux déférents qui viennent inclure les spermatozoïdes dans le sperme. Pour les femmes, il s’agit de la ligature des trompes, soit empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’ovule, ou alors de l’hystéroscopie, qui consiste en l’obstruction des trompes.

Les avantages :

Cela dépend des méthodes utilisées, mais elles sont efficaces à plus de 99 %, si on exclut les reconstitutions spontanées qui peuvent parfois se produire pour les trompes. Néanmoins, en mettant de côté ce risque tout de même assez minime, on parle d’une méthode qui empêche « mécaniquement » la procréation. Une fois stérilisé, plus besoin de se demander comment éviter la grossesse avec son ou sa partenaire.

Les inconvénients :

À moins que les tissus ne se reconstituent d’eux-mêmes comme ça peut arriver, la stérilisation est irréversible. Il existe des méthodes modernes pour reconstruire les trompes ou les canaux déférents, mais elles ont un taux de réussite qui n’est compris qu’entre 40 % et 85 %. Cela signifie qu’il faut vraiment bien réfléchir avant de passer sur le billard…

 

Comme tu le vois, au-delà du classique combo pilule/capote, il existe de nombreux moyens de contraception qui fonctionnent différemment les uns par rapport aux autres. C’est important d’en avoir conscience, pour ensuite déterminer celui qui conviendra le mieux à ton mode de vie.

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