Peut-on chopper une IST en couchant pour la première fois ?

Peut-on chopper une IST en couchant pour la première fois ?

Ce soir, c’est sûr, vous allez passer à l’acte. Vous êtes prêts, vous serez bien tranquilles, seuls au monde ! Pour toi c’est la première fois… Gros stress… Tout à coup, tu te demandes un truc auquel tu n’as pas trop réfléchi, aveuglé(e) que tu es par les feux de l’amour… Est-ce que même lors de la première fois on peut attraper une maladie ?

 

Attention, oui, oui, oui.

3 FOIS OUI ! Dès la première fois tu es exposé à toutes les maladies ou infections sexuellement transmissibles (IST) : de la plus fréquente, la Chlamydia, à la plus grave qui peut être le Sida, en passant par la plus minime, l’herpès génital.

Ne te fie pas aux apparences, on peut être porteur d’une maladie sans le savoir (il n’y a pas forcément de signes visibles). Ce peut être le cas, si l’autre a déjà eu une relation sexuelle, même sans pénétration.

Actuellement 40% des jeunes femmes se font avoir, parce qu’elles sont tellement amoureuses qu’elles ne prennent pas de précautions pour ne pas gâcher le moment magique… qu’elles risquent de regretter par la suite. Leurs cycles sont encore parfois irréguliers avec des ovulations imprévisibles. De plus, si elles sont vierges la rupture de l’hymen peut produire quelques gouttes de sang et augmenter considérablement le facteur risque !

 

IST ou MST ?

Jusqu’à récemment on disait MST (qui indique la présence de symptômes de la maladie), mais maintenant c’est IST : Infection sexuellement transmissible, ceci pour inciter au dépistage, car on peut être porteur d’une infection sans en avoir encore ressenti les symptômes…

 

Mais quelles sont ces IST ?

La plupart des symptômes des infections sexuellement transmissibles peuvent apparaître qu’à partir d’une semaine après la contamination pour certaines et même jusqu’à 2 mois pour d’autres.

Le VIH ou Sida est la plus grave : Fièvre, fatigue diarrhée apparaissent 15 jours après la contamination. Puis ces signes peuvent disparaître pour réapparaitre plusieurs mois ou années après, témoins de l’affaiblissement immunitaire. Il existe un autotest de dépistage, mais à ce jour pas de vaccin pour éliminer ce virus mortel. On ne peut en guérir, mais on peut bloquer l’évolution de l’infection en associant plusieurs médicaments à prendre à vie et qui permettent aux personnes séropositives de mener une vie quasi normale. En cas de rapport non protégé et à risque, il existe un traitement d’urgence appelé traitement « post-exposition » qui dure 4 semaines et réduit considérablement le risque de contamination, à condition de se rendre le plus vite possible (48h max) au service des urgences le plus proche si possible avec votre partenaire. Notes bien aussi le numéro de Sida Info Service : 0800840800

 

Plus connue sous le terme familier de « chaude pisse », la Blennorragie (ou gonorrhée) et la Chlamydiae ont toutes les deux un peu les mêmes symptômes : chez l’homme, elles se manifestent par une sensation de brûlure en urinant et un écoulement du pénis ; chez les femmes par des pertes vaginales, des douleurs au bas ventre, de la fièvre. Si l’on n’est pas soigné rapidement avec des antibiotiques et un traitement local, un risque de stérilité existe.

L’hépatite B entraîne des douleurs musculaires et articulaires, de la fièvre et des maux de tête ; les urines sont foncées et le teint jaune, signes qui n’apparaissent qu’entre deux et huit semaines après la contamination. Il existe un vaccin, mais il n’est pas obligatoire.

Le Papillomavirus (HPV) entraîne un risque du cancer du col de l’utérus ; un vaccin est proposé aux jeunes filles en début de vie sexuelle. Il ne présente aucun symptôme.

On sait qu’on a la Syphilis quand on découvre des boutons et des plaques sur la peau et les muqueuses entre 2 à 4 semaines après la contamination. Si cette infection n’est pas traitée rapidement par des antibiotiques, les complications peuvent être graves : atteinte du cerveau, des nerfs, du cœur et des yeux.

L’herpès génital est le moins grave et les signes arrivent plus rapidement (environ une semaine après la relation sexuelle) : ce sont des petits boutons en forme de cloques sur les organes génitaux, l’anus ou la bouche qui entraînent des démangeaisons accompagnées aussi de fièvre, maux de tête, de ventre et de douleur en urinant.

Attention, bon à savoir : comme toute IST, l’herpès génital fragilise les muqueuses et augmente considérablement le risque de contamination par le virus du Sida. Inversement, si on est atteint du Sida cette IST peut être plus grave et compliquer le traitement…

 

PAF ! Tu es protégé.

Il y a un bon truc à retenir : le PAF… C’est la meilleure prévention contre les IST…

P comme Préservatif : la pilule ne protège pas des maladies, il faut bien le savoir. Le préservatif est donc une condition in-con-tour-nable et il ne faut pas tergiverser sur ce point. Mais hélas, il n’est pas efficace à 100%…

Alors on ajoute le A comme Abstinence : cela veut dire que si tu n’es pas sûr(e) de ton amoureux(se) et de sa vie intime d’avant toi, il vaut mieux remettre ça à plus tard, plutôt que de prendre le risque d’être contaminé(e). Il existe des dépistages gratuits et anonymes qui sont proposés pour les jeunes (en centres de planifications). En cas de doute, faites les tests.

Enfin il y a le F comme Fidélité : si vous êtes clean tous les deux et que ni l’un ni l’autre ne va voir ailleurs… Pas de raison d’attraper une maladie, question de confiance.

Enfin, il n’y a pas de secret : plus on a de pratiques sexuelles plus on multiplie les chances d’attraper une IST…
Au final, ta première fois tu dois bien la préparer pour qu’elle soit au top : tu dois être en confiance, faire preuve de responsabilité et surtout, surtout, te sentir en totale sécurité, car les risques d’IST restent importants !

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