Presque simultanément que la presse annonçait une avancée considérable sur le virus du sida, le CNRS aurait interdit la poursuite des recherches.
C’est le laboratoire Biosantech, une start-up basée dans les Alpes Maritimes qui travaillait sur l’élaboration d’un vaccin contre le sida et les résultats étaient plutôt prometteurs ! Les essais cliniques ont été entamés à partir de janvier 2013 sur une quarantaine de patients atteints du VIH. Leur objectif visait à proposer un traitement plus efficace que la trithérapie actuelle, mais aussi de guérir du sida, une chose qui n’était pas encore possible jusqu’ici. Ce nouveau vaccin, nommé TAT-OYI (à vos souhaits !) s’attaque à la protéine du virus TAT qui favorise la multiplication du virus dans le corps.
Pour 10 patients, la charge virale est devenue indétectable dans le sang de façon permanente et 2 cas de rétroconversion ont également été observés. La rétroconversation signifie que le VIH a disparu. Pourtant, il est encore trop tôt pour parler de guérison. Un arrêt du traitement durant 3 mois aurait permis de confirmer le succès ou non de ce vaccin.
Alors que le laboratoire était proche du but, le CNRS a imposé l’arrêt des recherches. Selon la patronne de Biosantech, elle estime « qu’il y avait peut-être ici en jeu d’autres intérêts que ceux des malades », invoquant comme argument que les trithérapies représentaient « un chiffre d’affaires annuel en constante augmentation, de 19 milliards d’euros, pour de très gros laboratoires ». Le CNRS ne s’est pas encore exprimé sur le sujet. Nous attendons des arguments solides pour expliquer cet arrêt soudain d’essai clinique sur le vaccin TAT-OYI.