La pilule du lendemain c’est un truc qui fait un peu peur et en même temps qui rassure. Tu te souviens que ta pote Louisa se demandait si elle devait la prendre ou non et toi qui espérais que ce genre de chose ne t’arriverait jamais ! En vérité, on ne sait pas grand chose sur cette fameuse pilule, seulement qu’on doit la prendre si on flippe d’être subitement enceinte après un rapport. Voici 5 préjugés qu’il est bon de connaître pour ne plus se tromper :
1. Un moyen de contraception FAUX
Ce n’est pas un moyen de contraception classique mais d’urgence. Ce n’est pas parce qu’elle s’appelle « pilule » du lendemain, que tu dois la confondre avec la « pilule » classique. De plus, dans certains cas elle peut être abortive en empêchant la nidation qui a déjà eu lieu, ce qui est carrément différent.
2. La pilule du lendemain est payante SEMI-FAUX
Effectivement, elle l’est si tu es majeure, mais en tant que mineure, la pilule du lendemain est délivrée gratuitement. Un pharmacien ne peut pas te refuser l’accès à cette pilule. Tu n’as pas non plus besoin d’ordonnance.
3. Aucune conséquence d’en prendre autant que tu veux ARCHI FAUX
Et quand tu te bois un litre de vodka, tu te dis aussi qu’il n’y a aucune conséquence ? Bah c’est pareil. La pilule du lendemain, c’est 50 fois la dose d’une pilule classique, soit l’équivalent de deux plaquettes. Pas franchement bon si tu devais en prendre tous les jours. C’est pourquoi, tu ne peux pas en prendre plus d’une par mois, car elle risque autrement de perturber ton cycle hormonal.
4. Elle n’est efficace que le lendemain FAUX
Non, elle est efficace jusqu’à 72 heures après le rapport sexuel. En revanche, plus elle est prise tôt, plus elle est efficace, donc inutile d’attendre le dernier moment si risque il y a eu.
5. Assurance tout risque de tes soirées pas contrôlées FAUX
Compter systématiquement sur la pilule du lendemain quand il y a des dérapages, c’est pas forcément la solution car comme dit plus haut c’est pas sans conséquence et c’est pas non plus garantie que ça marche à 100% . Ça reste un moyen d’urgence pas une habitude.
Si tu cherches un moyen de contraception, on te conseil de prendre rendez-vous avec un gynécologue qui te conseillera celui qui te convient.
Le 1 est faux déjà. Si t’es enceinte avant de l’avoir prise, trop tard. Ca empèche de tomber enceinte donc c’est de la contraception en quelque sorte.
En plus vous vous contredisez vous même en disant que c’est une pillule *100 (*10 sur un autre de vos articles, mais bon ;))
« censée empêcher une ovulation qui a déjà eu lieu ».
Pour commencer, cette phrase ne veut pas dire grand chose, on n’empêche pas quelque chose qui est déjà arrivé …
Ensuite, » C’est un peu un avortement réalisé super à l’avance » …
Désinformation bonjour !
Je cite le site du gouvernement http://www.choisirsacontraception.fr :
« La contraception d’urgence hormonale agit principalement en retardant l’ovulation.
Il ne faut pas la confondre avec les médicaments prescrits pour déclencher un avortement: la contraception d’urgence n’est pas efficace si la grossesse est déjà en cours. »
Un avortement, c’est le fait d’arrêter une grossesse en cours. Hors, la pilule du lendemain ne peut pas arrêter une grossesse. De plus, un rapport non protégé, même à proximité de l’ovulation de permet pas forcément la rencontre entre un ovule et un spermatozoïde et même en cas de cellule oeuf qui se divise, la nidation n’est pas systématique. Bref, en limitant la possibilité de nidation et de rencontre entre ovule et spermatozoïde, la pilule du lendemain va faire son possible pour empêcher une grossesse mais ne va pas en arrêter une en cours !
En résumé : on se protège, et si problème (oublie de contraception ou capote qui craque », on n’hésite pas à filer à la pharmacie la plus proche le plus vite possible 😉
1 : La pilule du lendemain va interdire la production d’un ovule s’il devait en être produit un. Elle va rendre impossible la nidification en cas d’ovule déjà émis. Elle va, par épaississement de la glaire cervicale, empêcher les spermatozoïde d’arriver à l’ovule. Disons qu’ à majorité son action est contraceptive, à minorité abortive, et encore, il faudrait considérer l’ovule fécondé non implanté comme un embryon, ce qui est sujet à caution.
3 : la prise de la pilule du lendemain modifie effectivement le cycle. Ce qui est une question de confort, et non de santé. Sachant qu’en période de grossesse, le corps est soumis à des afflux hormonaux bien plus importants sans que cela n’aie des conséquences sur la santé. Bref ; pas de risque à prendre la pilule du lendemain plusieurs fois d’affilé. Après, si les accidents arrivent trop souvent, faut se poser la question d’une contraception régulière (ne serait-ce que pour des raisons pratiques).
Pour se faire prescrire un contraceptif : gynéco mais aussi sage-femme et médecin généraliste peuvent le faire.
Une faute (mais il y en a d’autres ! ) qui m’a fait sourire : « La pilule du lendemain est payante SEMI-FAUX – Effectivement, elle l’est si tu es majeur ».
Oui, jeune homme, réfléchis à ça : es-tu enceint?
Sinon, site pas mal fait, humour, infos et amorce de réflexion, bravo !
Bonjour Charlotte,
merci pour avoir relevé l’erreur et merci de vos encouragements 🙂
Nous sommes heureux d’apprendre que le site vous plait.
Déborah pour AfterBaiz
La pillule du lendemain est-elle à proprement parler un « avortement »?
L’oeuf est probablement déjà constitué mais il ne s’accrochera pas à la paroi utérine et sera éliminé comme certains embryons couramment ( ceux des femmes qui ne tombent pas enceintes).
A partir du moment où un processus courant est simplement mis volontairement en route, pourquoi ne pas l’appeler aide à l’empêchement de tomber enceinte?Ce n’est pas l’ interruption d’une grossesse qui n’a jamais commencé. « Grossesse « différente de « conception ».Combien de » conceptions » qui ne porteront pas de fruit, sans intervention de quiconque, naturellement?
Qu’en pensez-vous?Et est-il juste d’appeler cet empêchement une « interruption de grossesse »?