J’étais curieuse de savoir comment on faisait l’amour selon les différentes époques historiques depuis les hommes de Cro-Magnon. Est-ce que les choses ont évolué ou non ? Quelle perception avaient-ils de la sexualité à leur époque ? Comment ça se passait au lit ? Et la contraception dans tout ça ?
Pour continuer cette série sur « comment faisait-on l’amour avant » après la période égyptienne, je suis allée faire un tour du côté des Grecs.
En Grèce, les mœurs changeaient selon les villes, ils n’avaient pas les mêmes rites pour le mariage, ni forcément les mêmes droits ou les mêmes façons de vivre. De manière générale, on ne parlait ni d’hétérosexuelalité ni d’homosexuelalité, car ces connotations n’existaient tout simplement pas. Aucun nom n’était donné pour leur orientation sexuelle : tout le monde aimait tout le monde et c’était normal bien que des préférences pouvaient exister. Ce qui faisait la différence, plus que leur sexe, c’était leur statut : libre ou esclave. Les hommes couchaient avec les femmes pour avoir des enfants, mais il était très bien perçu de coucher entre hommes. D’ailleurs les hommes adultes ayant le statut de citoyen initiaient les garçons plus jeunes dès l’adolescence à la séduction et à la sexualité, cela s’appelait la pédérastie (d’où le terme PD qu’on entend partout). Cela faisait partie de leur éducation et avait en même temps un objectif social.
Sparte est une ville qui se distinguait des autres par la place accordée aux femmes dans la société. Alors qu’elles sont tout juste au-dessus des esclaves en temps normal, ici elles sont égales à l’homme. Les femmes avaient droit à une éducation physique et mentale ; elles avaient même leurs propres Jeux olympiques, où elles étaient nues, comme les hommes. Cette tradition avait également pour but d’encourager les hommes à se marier. De plus, les femmes possédaient leurs propres richesses, il se pouvait même qu’elles soient plus riches que les hommes. Néanmoins, elles vivaient séparées des hommes qui vivaient entre eux avec les enfants.
Le mariage était tenu secret. Les hommes n’avaient pas le droit d’être vus en public avec leur femme, ils devaient donc trouver des stratagèmes pour se retrouver sans être vus de quiconque. La polyandrie était autorisée à Sparte, c’est-à-dire que la femme avait le droit d’avoir plusieurs maris, et les enfants qui naissaient appartenaient à tous les maris, ce qui leur garantissant des terres et d’autres privilèges.
Les femmes ont plus de liberté à Spartes que dans les autres villes, ce qui choque les habitants extérieurs. À Athènes par exemple, le rôle de la femme se limitait à la procréation et à la gestion du ménage. Seuls les hommes avaient une vie publique et sociale.
La sexualité à Sparte, et partout en Grèce antique est un sujet banal, on retrouve des représentations d’hommes en érection ou d’étranger couchant avec des nymphes en mosaïque sur les murs, sur les miroirs, etc. Sans oublier les fameuses orgies célébrant Dionysos, dieu de la fête et du vin, où la nourriture et la boisson étaient présentes en grande quantité.
En ce qui concerne la contraception, plusieurs méthodes sont mentionnées comme le coït interrompu, le lavement vaginal ou encore des infusions de plantes dans lesquelles étaient contenus des œstrogènes. Il semblerait également que les avortements existaient déjà à cette époque.
Retrouvez-nous la semaine prochaine pour savoir comment on faisait l’amour au temps des Romains.
