Quand les filles regardent les mecs, elles pensent qu’ils sont chelous, et l’inverse est vrai aussi, à croire qu’on n’est pas nés sur la même planète… On est tellement différent l’un de l’autre que parfois, on a du mal à se comprendre. On a le cerveau monté à l’envers ou quoi ? C’est quoi le p’blème ? Pourtant, il est possible d’éviter les malentendus fréquents une fois qu’on a pigé tout ce qui nous sépare et tout ce qui nous réunit. Parce qu’on est certes différents mais aussi complémentaires ! Alors quelles sont ces différences ?
Imagine la scène :
Tu es en train de défiler devant ton copain, façon top modèle alors qu’il regarde un match de foot. Ce soir, c’est sortie entre copines et c’est important pour toi qu’il te rassure sur ta tenue : est-elle assez cintrée, pas trop courte ? Tu ne vas pas faire long feu devant l’écran… Parce que là, il est concentré à fond sur son match avec sa bonne bière, à mille lieux de tes préoccupations vestimentaires. Alors ta robe, tu penses, il s’en tape ! Comment comprendre l’attitude de ce martien sourdingue vautré dans son canapé ? « S’il m’aime est-ce qu’il ne devrait pas me regarder ? » Si, si, il t’aime ! Mais bon… Là, il est focalisé sur un truc et le problème, c’est qu’un mec ça ne sait pas faire deux choses à la fois, c’est comme ça, il est un peu mono-tâche ! (Ca arrive aux filles aussi, mais chuuuut ! C’est un secret !) Vaut mieux attendre que le match soit fini et alors il pourra te donner son avis, ou alors éteindre la télévision. Mais il risque de ne pas être super content… ! Ceci dit, ça peut être drôle ! Mouhahaha *sadique*
En fait, on n’est pas les mêmes : anatomiquement, physiologiquement et intellectuellement… Du coup, nos réactions ne sont pas identiques non plus. Pas de quoi se vexer pour autant, car on ne le fait pas exprès juste pour faire chier l’autre.
Mais alors c’est quoi nos différences ?
Si nos cerveaux sont les mêmes à l’origine, ils ne cessent de se modifier au cours de notre vie, en fonction de nos apprentissages et de nos expériences.
Nos différences anatomiques, nous les connaissons depuis la maternelle : on a un pénis ou on n’en a pas. Il existe une parfaite complémentarité des corps, c’est vrai après tout, c’est comme deux Légos qui s’emboîtent… Même si cela n’empêche pas pour autant qu’on puisse préférer les personnes du même sexe.
Pour l’homme, le plaisir sexuel culminant est l’éjaculation, c’est mécanique et ça fonctionne (presque) toujours. Chez la femme, c’est un peu plus subtil, l’orgasme est plus long à atteindre et loin d’être systématique. De ce côté-là, on n’est pas super bien coordonnés, mais aucun problème puisque ça permet de prolonger le plaisir de l’un comme de l’autre. Les filles sont des berlines de luxe à moteur diesel qui ne démarrent pas au quart de tour, qu’il faut chauffer. Elles aiment se sentir respectées et en totale confiance. C’est clair qu’on n’a pas les mêmes codes comportementaux pour vivre une relation sexuelle, mais quand on le sait, ça va mieux et du coup, chacun est obligé d’être attentif à l’autre.
Notre fertilité n’est pas la même non plus, si elle démarre à la puberté pour chacun, elle n’est pas identique : chez la femme, elle est cyclique (merci les hormones !) donc épisodique et chez l’homme, elle est continue. C’est ce qui permet qu’une relation sexuelle puisse aboutir à la conception d’un enfant. Chacun son rôle : les hommes au boulot, les femmes au fourneau. *blague machiste* Euh…. NON ! L’homme stocke ses spermatozoïdes en attendant le moment propice qui peut arriver n’importe quel jour en fait, alors que la femme peut potentiellement tomber enceinte une fois par mois avec une période de repos (plus fatigante que reposante d’ailleurs !) de quelques jours avec les règles.
On ne vient pas de la même planète ?
Ben… C’est tout comme ! Déjà quand on était mômes selon qu’on était fille ou garçon, on aimait la plupart du temps jouer à la belle et douce princesse enfermée dans sa tour ou au chevalier fort et courageux qui combattait les méchants pour venir la sauver. À l’homme, l’action et le pouvoir, à la femme, la délicatesse et la sensibilité. Nous pensons et communiquons la plupart du temps différemment : par exemple, lui préférera résoudre une crise de son côté en se réfugiant dans sa caverne. Alors qu’elle, à l’inverse, a besoin de parler pour extérioriser et cherche à crever l’abcès, là, maintenant, tout de suite. Tu comprends le souci ? Ça créé des tensions et un cercle vicieux au lieu d’accepter la façon de fonctionner de l’autre et de concilier nos besoins. Si le sujet t’intéresse, on te conseille le livre « Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus ».
Homme/femme oui mais pas que:
Okay, il y a des nuances, c’est un peu stéréotypé tout ça et tout le monde ne se retrouve pas forcément dans ce cliché. Il faut bien reconnaitre que la mode n’est plus au mâle absolu, mais à l’homme gentil, sensible, spirituel ; la femme ne doit plus être une poupée docile, gracieuse et fragile, mais indépendante et aguerrie, capable de gouverner des troupes. C’est vrai qu’un homme sensible ça existe, et pas seulement chez les homos ou les artistes. On a enfin appris à exprimer nos émotions et c’est une bonne chose. On a tous une part plus ou moins féminine ou masculine en nous. En fait l’idéal, c’est de prendre le temps qu’il faut pour bien se connaître, ensuite tout sera une question de dosage entre ce qu’on est prêt à accepter et ce qu’on veut bien donner pour trouver le meilleur équilibre amoureux.
La relation amoureuse, c’est comme un tango argentin entre Florent Mothe et Candice Pascal dans « Danse avec les Stars » : il faut être en accord parfait tout en étant totalement différents et complémentaires dans nos pas. La grâce de la danse sera de l’ordre de l’articulation naturelle de nos différences.
Bref, vivre ensemble sans se bouffer le nez en permanence, c’est possible si on a compris ce qui nous sépare et qu’on le respecte. Dis-toi, que c’est aussi ça qui contribue à la richesse de ton couple et à votre épanouissement sexuel et humain.
Je suis un mec qui ne regarde pas de foot, qui certes boit de la bière, mais qui est capable de faire plusieurs choses en même temps. Je ne rentre pas dans vos cases de genre. Que dois-je faire ?
Il n’y a aucune case genre 😉
Ah ? Parce que votre article laisse pas mal entendre que les hommes sont faits pour regarder le foot en buvant de la bière et en n’étant pas capables de faire deux choses en même temps, et les filles doivent être jolies, ne se soucient que de leur apparence, et font des soirées entre copines tout le temps…
Moi j’appelle ça des cases… Ou des généralités… Ou du sexisme.
D’ailleurs, au passage, j’adore cuisiner aussi. Et je suis pas passionné de voitures.
Devenez une berline de luxe à moteur diesel \o/
Oulalah attention Mark-Bob tu n’es pas normal « anatomiquement, physiologiquement et intellectuellement »… C’est surement grave! Je parie que tu jouais à la poupée quand tu étais petit! :'(
Je suis une fille et je déteste cuisiner 😀 Par contre j’adore le rugby et quand j’étais petite j’étais du genre à avoir des bleus partout… Blague à part mon point de vue n’est pas le même que celui de l’article sur le passage suivant : « Déjà quand on était mômes selon qu’on était fille ou garçon, on aimait la plupart du temps jouer à la belle et douce princesse enfermée dans sa tour ou au chevalier fort et courageux qui combattait les méchants pour venir la sauver. À l’homme, l’action et le pouvoir, à la femme, la délicatesse et la sensibilité. » Pour moi, si une fille joue avec des poupées, c’est aussi parce qu’on les lui donne, ces poupées et inversement on offre plus souvent un ballon ou des petites voitures aux petits garçons. Et ce même lorsqu’ils sont jeunes et donc que leurs goûts ne sont pas affirmés ni vraiment précis. Dans une certaine mesure on choisit pour eux, on les aide à construire ces goûts. Je pense résolument que la culture et les habitudes influencent les goûts des garçons et des filles, et que par conséquent c’est n’est pas « naturel » pour une fille d’être plus sensible, ni pour un garçon d’être plus brave.
J’ai bien noté la nuance apportée dans le paragraphe d’après (heureusement qu’elle y est !) mais tout de même, le désaccord reste présent !
Le premier paragraphe sur la fille qui défile en robe et l’homme qui ne veut pas la regarder car il boit sa bière devant le foot est, d’une part fort stéréotypé, d’autre part, vous justifiez ces différences par la phrase « En fait, on n’est pas les mêmes : anatomiquement, physiologiquement et intellectuellement… Du coup, nos réactions ne sont pas identiques non plus ». Où est la composante culturelle? En réalité, il s’agit de comportements socialement construits, de culture, de conditionnement. Nous n’avons pas de composantes anatomiques, physiologies ou intellectuelles qui nous font aimer la bière et le foot plutôt que défiler en robe.
« Nos différences anatomiques, nous les connaissons depuis la maternelle : on a un pénis ou on n’en a pas. » Les organes sexuels féminins ne sont pas RIEN. Ils ne sont PAS la négation ou l’absence d’un pénis! Définir la femme comme « sujet auxquels les attributs mâles font défaut », « sujet auquel il manque les attributs mâles », c’est faire de la femme le « deuxième sexe », l’autre catégorie différente par rapport à une catégorie « normale », « neutre » qui serait l’homme.
Je ne m’attarde pas sur la vulgarisation des orgasmes masculins et féminins, mais il me semble que c’est un peu plus compliqué que ce que vous dites c’est à dire homme=éjaculation=orgasme VS femme = dur dur d’atteindre l’orgasme.
Ce qui m’a fait bondir c’est : « Les filles (…) Elles aiment se sentir respectées et en totale confiance. »
Ah bon? « Les filles? » Les hommes ils aiment ça quand ils se sentent pas respectés? Les hommes ils n’ont pas besoin de se sentir en totale confiance? Ils aiment ne pas se sentir en confiance peut-être? En plus, cette phrase présente le respect et la totale confiance comme des désirs, des préférences. Pour moi, le respect et le consentement sont des bases fondamentales qui devraient être évidentes pour TOUS (même si hélas ce n’est pas encore le cas).
« On ne vient pas de la même planète ? C’est tout comme ! Déjà quand on était mômes selon qu’on était fille ou garçon, on aimait la plupart du temps jouer à la belle et douce princesse enfermée dans sa tour ou au chevalier fort et courageux qui combattait les méchants pour venir la sauver. » => 1) Alerte stéréotype. Alerte stéréotype.
2) Pourquoi vous croyez qu’il y a plus de filles qui jouent à la princesse et plus de garçons au chevalier? Parce qu’il est marqué dans l’ADN du pénis « chevalier » et dans celui du clitoris « Princesse » peut être? Ces différences comportementales ne sont pas dans l’essence des genres mais sont avant tout une construction qui se fait au cours de la vie! La culture, le conditionnement, la manière dont on est élevé, en tant que fille ou en tant que garçon => le genre social.
Du coup, ça devient fort problématique quand on en arrive à »
À l’homme, l’action et le pouvoir, à la femme, la délicatesse et la sensibilité. »
=> ALERTE SEXISME. Non! C’est une conception profondément sexiste et misogyne! L’action et le pouvoir n’appartiennent pas à l’homme, elle appartient à l’humain! Aux humains, l’action et le pouvoir; aux femmes, l’action et le pouvoir!
Et les femmes n’ONT PAS à être délicates et sensibles! Les femmes et les hommes ont le droit d’ être délicats et sensibles dans la mesure qu’ils veulent l’être et le sont, indépendamment de leur genre.
Votre dernier paragraphe m’a fait bien rire.
« Okay, il y a des nuances, c’est un peu stéréotypé tout ça et tout le monde ne se retrouve pas forcément dans ce cliché. On a tous une part plus ou moins féminine ou masculine en nous. » => Votre article devait répondre à la question de la différence entre filles et garçons, pour accessoirement aider les genres à se comprendre l’un l’autre. Vous alignez une série de clichés et de réflexions enfermantes et sexistes et vous terminez par « mais bon y’a des nuances et puis on a tous des parts plus ou moins fém et masc ». Ah ouais super utile. Merci.
Voici vite fait une version sans les clichés et réflexions enfermantes et sexistes :
« Nous sommes tous différents. Le respect et l’écoute sont des bases fondamentales pour des relations humaines saines. »
(Et bien sûr, pas question de parler du fait que le genre est peut être différent de l’idée binaire qu’on s’en fait, et qu’il existe des femmes avec un pénis, des personnes non-binaires qui ne sont des filles ni des garçons, des trans, etc., etc.,…)